II – Organisation sociale des fourmis

 

 

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I - Les fourmis et leur langage

II – Organisation sociale des fourmis

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1) Hiérarchie sociale

 

On peut observer que chaque fourmilière est divisée en différents types de fourmis, des castes. Cette organisation porte le nom de polymorphisme. Ces castes sont au nombre de trois :

                                               

LES OUVRIERES

FOURMIS ASEXUEES

LA/LES  REINE(S)

FOURMIS SEXUEES

LES MALES

 

Les ouvrières :

 

Ces fourmis sont chargées de la vie de la cité fourmi, elles entretiennent la colonie. Leur premier rôle est de s’occuper de la construction de la fourmilière et transportant les matériaux nécessaires, mais ce rôle consiste aussi à entretenir régulièrement celle-ci.

Leur seconde responsabilité est d’assurer l’approvisionnement de la cité en nourriture. Les phéromones jouent ici un rôle prépondérant puisqu’une fourmi ayant trouvé de la nourriture va déclencher un message chimique visant à ramener de l’aide en un temps très court, l’utilisation des phéromones apparaît alors très efficace. De plus grâce au « jabot social » des fourmis (rappel : le jabot est un second estomac, que possède chaque ouvrière, permettant de stocker de la nourriture prédigérée), la nourriture contenue dans celui va pouvoir être régurgitée directement dans la bouche d’une autre ouvrière (et seulement à une ouvrière) qui n’aurai pas le temps de subvenir à ses propres besoins nutritifs. Cette particularité permet ainsi à certaines ouvrières de se consacrer à plein temps à la tâche qui leur est assignée sans avoir à perdre de temps à chercher de la nourriture.

Un troisième impératif est de s’occuper des oeufs pondus par la reine en attendant leur éclosion, on parle alors de fourmis nourrices. Elles doivent apporter les soins aux jeunes fourmis venant d’éclorent.

Enfin, leur dernier rôle, non des moindres est de protéger la cité fourmis des attaques extérieures (insectes ou autres fourmis), dans ce cas on parle de fourmis soldates.

 

La reine :

 

         Dans la plupart des colonies fourmis, il n’y a d’une seule reine, on parle de monogynie. C’est la plus grosse de toutes les fourmis et c’est la seule à pouvoir pondre. La reine pond en fonction des besoins de la cité, et elle peut pondre des milliers voir des millions d’œufs dans sa vie (10 à 15 ans. C’est d’ailleurs elle qui détermine la carte d’identité génétique de la colonie et la vie de la cité, dépend de la vie de la reine.

 

Les mâles :

 

        Les mâles, n’ont aucun rôle réel à part à part féconder les princesses qui deviendront reine à leur tour, soit en créant d’autres cités, soit en prenant la place de leur mère après son décès. Les mâles ne s’accouplent qu’une seule fois dans leur vie, car une fois l’accouplement fini, ils meurent (leur tête explose) .

 

 

2)   Politique interne et vie de la cité

 

Si la cité peut paraître comme un simple dôme de terre, c’est en fait une ville souterraine extrêmement organisée parcourue de galeries multiples autorisées par la reine.

On peut constater que la fourmilière est pourvue de différentes salles dont la répartition est fonction des conditions de température et d’humidité du milieu. On informe d’ailleurs que les fourmis n’évoluent pas seulement dans le temps et dans l’espace car la température est un facteur à prendre en compte. Ainsi, quand il fait froid, le temps paraîtra beaucoup plus long, et inversement.

Une fourmilière s’enfonce jusqu’à environ 30à 40 centimètres et les matériaux nécessaires à la construction du dôme sont des brindilles et des petites branches.

On peut dire que la fourmilière est le cœur d’une génération de fourmis et apparaît comme le lieu des décisions importantes prises par la reine en ce qui concerne la politique de la cité.

 

Schéma d’une fourmilière type :

 

 

 

 

3)   Politique étrangère : les guerres

 

Il faut bien savoir que les fourmis sont les êtres vivants les plus agressifs connus. Ainsi, le véritable but de leur vie est de conquérir de nouveaux territoires (surtout en quête de nourriture) et ceci passe par des guerres et l’extermination pure et simple des espèces  ennemies (ou bien évidemment des colonies fourmis étrangère). Pour ceci, les fourmis usent de moyens et de stratégies militaires ingénieuses . En effet pour la plupart des cas, la stratégie militaire consiste à tout d’abord évalué le nombre direct d’ennemis en se promenant entre elles, la seconde étape consiste à estimer le pourcentage de « majors » dans la colonie adverse car une proportion élevée de fourmis de cette classe correspond à une colonie importante. Enfin le dernière étape consiste à évaluer le temps nécessaire pour trouver un adversaire libre. En fin de compte, si une des deux colonies pense qu’elle est dix fois supérieur en nombre à l’autre alors elle décide d’anéantir l’ennemie totalement ( en tuant la reine et en détruisant le couvain). De plus les fourmis ont développé des armes destructrices (relativement parlant) tel des jets d’acide formique concentré à plus de 50% !

Enfin, les facteurs chimiques rentrent en compte dans la victoire d’une colonie puisqu’une colonie ayant préalablement marqué son territoire, aura la victoire quasi-assurée.

 

 

 

Conclusion générale :

 

        Les fourmis apparaissent comme un peuple extrêmement organisé dont le but vital est de se nourrir en cherchant à conquérir de nouveaux territoires. Pour cela, elles ont des moyens stratégiques consistants à améliorer les moyens mis en œuvre pour atteindre leur but. Les fourmis font preuve d’évolution constante et efficace due à l’utilisation de la communication chimique, véritable atout car les messages chimiques apparaissent très diversifiés. De plus, la capacité de la reine à inhiber le développement des larves par envoie de phéromones suivant les besoins de la fourmilière permet un véritable équilibre social de la colonie. On peut donc qualifier les fourmis de « peuple évolutif ».

 

 

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